La maison de ventes Ader, au savoir-faire reconnu depuis sa création en 1692, s’est déployée en 2024 au 113 Avenue de Tervueren à Bruxelles (1040). Vous êtes confrontés à une succession ou un partage ? Vous souhaitez connaître la valeur de vos biens et les soumettre aux enchères ? Me Bordet est à votre disposition pour les estimer ou les inventorier, à l’étude aussi bien qu’à votre domicile. Néophytes ou collectionneurs, venez également assister à nos conférences, expositions temporaires et visites.
2 934 500 € pour une console inédite de Diego Giacometti
Mercredi 4 décembre, à Drouot, le marteau d’Ader frappa une enchère étourdissante : celle qui emporta la Biche, Arbre et Renard à l’affût pour 2 934 500 €. Doublant presque son estimation haute (1,5 M€), cette console-sculpture inédite de Diego Giacometti quitta donc avec les honneurs la collection qu’elle avait toujours connue, celle de M. et Mme B. Collectionneurs de peintures et de gravures, soutiens de l’Ecole de Paris (Villon, Estève, Hartung, Bram van Velde, Zao Wou Ki, Vierada Silva et Alechinsky, etc.), M. et Mme B. commandèrent directement la console à l’artiste, qu’ils rencontrèrent par l’intermédiaire d’un ami en commun, le sculpteur Pierre Josse. Il s’agit d’une variante du modèle créé vers 1972 pour James Lord. La console était accompagnée au catalogue de Torsade, une table basse-sculpture du même Diego Giacometti ayant atteint 528 250 €, pour un prix de départ situé entre 200 000 et 300 000 €. De même provenance et tout aussi inédite, elle fut réalisée vers 1976-1978 d’après un modèle créé vers 1965.
Château de Vézénobres : la relève est assurée
L’air si sérieux et le costume si précieux de ce garçonnet âgé de seulement sept ans surent séduire plus d’un amateur, lorsqu’il fut présenté le 29 novembre sous le marteau d’Ader, où il doubla son estimation de 10 000/12 000 € pour atteindre 26 000 €. Lot phare de la vente de la collection du château de Vézénobres, il représente celui grâce à qui le patrimoine familial put être conservé : le jeune Charles Joseph de Calvière, ici dans son costume de Capitaine de la compagnie d’enfants d’honneur de monseigneur le prince de Conti. Son père n’est autre que le grand collectionneur Charles-François de Calvière (1693-1777), lieutenant général des armées du roi dont une partie des œuvres d’art fut acquise par Esprit Calvet, fondateur du musée éponyme d’Avignon. Le reste de la collection fut précieusement conservé par son fils, Charles Joseph, et transmis par ses héritiers jusqu’à ce mois de novembre. Quant à l’auteur de ce portrait, il s’agit de Jean Martial Fredou (1711-1795), peintre, dessinateur et pastelliste de Cour, connu pour ses portraits des Enfants de France qui acheva sa carrière en tant que peintre de Monsieur, frère du roi et futur Louis XVIII.
Un bélier très convoité
Le bélier porta chance au pendentif astrologique qu’il orne ici pleinement : présenté entre 2 000 et 3 000 € à la vente de bijoux et montres du 3 décembre, il multiplia son estimation basse par dix pour s’envoler à 20 150 €. Dans ce délicat bijou des années 1970 en or 18k signé Cartier, les amateurs surent reconnaître le talent de l’atelier Georges Lenfant : établi rue des Petits-Champs à Paris dans les toutes premières années du XXe siècle, il compte parmi ses clients les noms les plus prestigieux, de Tiffany & Co. à Hermès, en passant par Van Cleef & Arpels et bien évidemment, Cartier. Maître d’œuvre pour cette dernière maison, George Lenfant s’est distingué par son travail des volumes, des mailles, des textures. Ses pendentifs astrologiques, intemporels, sont aussi rares que convoités. Celui-ci représente l’Aries, le premier signe du zodiaque.
Les beautés de Palmyre
Ce buste en calcaire, l’un des lots phares de la vente d’archéologie & arts de l’islam et de l’Inde de ce vendredi 13 décembre, témoigne de l’influence gréco-romaine dont étaient imprégnés l’ensemble des arts dans la cité antique de Palmyre. Deux siècles avant la création, au IIe siècle avant notre ère, de ce portrait de défunte, l’oasis syrienne intègre en effet l’empire romain et connaît alors son apogée. Si la formule du buste féminin voilé est bien un héritage occidental, les larges plis graphiques du vêtement et les grands yeux en amande – qui ont conservé leur polychromie ! – regardent vers l’orient. Ses qualités surent séduire le grand archéologue Jérôme Carcopino (1881-1970) : épigraphiste et historien des antiquités latines, directeur du musée des antiquités algériennes et inspecteur des Antiquités, il acquit ce buste et le légua à sa descendance, qui le conserva jusqu’à ce jour. Estimation : 10 000/12 000 €.
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